Production, stockage et conditionnement

La culture de plants requiert un sol de texture légère à moyenne, avec une teneur en matière organique modérée et un pH légèrement acide. Chaque parcelle est testée officiellement sur l’absence de nématodes à kystes (Globodera spp).

La fumure azotée est raisonnée sur base de la méthode du bilan, avec ou sans fractionnement de la dose conseil. La fumure organique (fumier, lisier…) est quasiment proscrite en raison de la difficulté de maîtriser la minéralisation de l’azote en cours de culture. La préparation des sols est soignée.

La réussite de la culture est fortement influencée par la qualité du « plant-mère ». Les multiplicateurs utilisent du matériel issu de la micropropagation (plants PB-CT) – minitubercules ou plantules - fourni notamment par le CRA-W à Libramont, ou des plants de prébase certifiés (PB), ou encore des plants issus de leur propre production (sous surveillance des services officiels de contrôles).

                    

La protection phytosanitaire est appliquée de manière raisonnée. Les producteurs ont recours aux outils d’aide à la décision pour les traitements fongicides et insecticides :

  • Les avertissements mildiou et alternariose délivrés par le Carah-asbl,
  • Les avertissements pucerons du CRA-W basés sur les pièges à succion de Libramont et de Gembloux. Les comptages et identifications quotidiens sont réalisés dès avant les premières levées et transmis en temps réel aux producteurs de plants jusqu'en juillet.

La culture de plants de pommes de terre émarge au Guide sectoriel pour la production primaire végétale (AFSCA) et au Standard Vegaplan qui intègrent des critères de durabilité ainsi que les principes IPM (Integrated Pest Management – Gestion Intégrée des Ravageurs).

L’épuration sévère assure l’élimination stricte des plantes non conformes (impuretés variétales, viroses, flétrissements bactériens…). Elle est réalisée par un personnel compétent et expérimenté.

Durant la période de végétation, les Services officiels inspectent régulièrement les parcelles mises en multiplication (au minimum à 2 reprises). Si nécessaire, un suivi plus régulier est réalisé.

Le stockage a lieu en frigos (majoritairement en pallox) à températures adaptées à la variété et à la période de commercialisation. L’éthylène (agréé en Belgique depuis 2015) permet pour certaines variétés une conservation à température plus élevée (moins énergivore).

L’opération de triage est tout aussi rigoureuse et les multiplicateurs-préparateurs éliminent les tubercules non conformes avant que le produit ne soit présenté à la certification finale.